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candy candy final story Anohito?
3 mai 2021

Les trois amours de Candy : le complexe d’électre

Mizuki explique qu’elle a voulut trois amours pour Candy :

- Un amour d’enfance : le prince de la colline

- Un amour passionné : Anthony. A leur première rencontre, elle le voit entouré de rose rouge symbole de passion : »Le sourire du garçon se fondait dans le rouge des roses de l’arche » (tome 1 p 64).

- Un amour plus adulte, Terry. On voit les réflexions adultes, au moment de leurs séparations : « si vous êtes fermement décidée à expulser Candy, je vous demande de me laisser prendre sa place » (tome 2 p 106) et : « Pouvions nous laisser Suzanna seule dans son fauteuil roulant et vivre heureux ? En un instant j’ai compris que cela était devenu impossible. » (tome 2 p 193). Même s’ils savent qu’ils vont en souffrir, ils décident de se séparer pour le bien de l’autre.

 

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A leur rencontre, Candy monte un personnage de prince de la colline autour d’Albert. C’est une petite fille qui vit entourée de femmes et n’a pas de repères masculins. Du coup, les paroles réconfortantes d’Albert la touche et elle tombe amoureuse. Il la réconforté après le départ d’Annie suite à son adoption.

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Lors de sa rencontre avec Anthony, Candy se rend compte de la ressemblance d’Anthony avec son prince des collines, mais à cause de la différence d’âge, elle comprend que ce n’est pas la même personne. De part cette ressemblance: « Les images du petit prince qui tenait une cornemuse dans ses bras, et d’Anthony, tellement souriant, se superposait devant ses yeux » (tome 1 p97). De même la rencontre est identique : »Il avait surgi soudainement, pour disparaître tout aussi subitement. Eh oui...Comme le petit prince de la colline, il y a des années » (tome 1 p 66). Et : « Elle l’avait pris pour le prince de la colline, et il lui avait redonné courage, exactement comme lui. »(p 97). Même les mots utilisés sont quasi identiques : « Ne, pleure pas, petit bébé » (p 63).

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A cause de cette ressemblance, Candy s’amourache d’Anthony instantanément. Mais au fur et à mesure, Candy va aimer Anthony pour lui même : « Etait-ce parce qu’il ressemblait au petit prince de la colline ? Non. Quand elle était avec Anthony, elle se sentait plongée dans des sentiments qu’elle n’avait jamais éprouvés » (tome 1 p 105). Et quand elle doit être envoyé au Mexique, elle comprend qu’elle est amoureuse de lui : « Oui, Anthony, je t’aime » (tome 1 p 142). Puis, quand elle avoue ses sentiments à Anthony : « Anthony, moi….Moi, je t’aime pour ce que tu es, oui, je t’aime tellement ! » (tome 1 p 176).

Candy aime Anthony plus que le prince de la colline et le souvenir d’Anthony aussi est capable de la réconforter : « Mais à cet instant précis, c’est bien Anthony qui m’a donné ma force de continuer à vivre » (tome 1 p 194).

Puis lors de la rencontre avec Terry, au départ, elle croit voir Anthony : « Candy était irrésistiblement attirée. Comment pouvait-il ressembler autant à Anthony ? » (tome 1 p 209 ) et : »De dos, elle avait cru voir Anthony, mais maintenant, elle faisait face à une toute autre personne » (p 210). Elle oscille entre ressemblance avec Anthony et différence : « Elle avait eut bien tort de croire ne serait-ce qu’un instant, qu’il ressemblait à Anthony et d’avoir été fascinée ainsi. (…) Je me disais juste qu’il ressemblait un peu à Anthony. Je n’en reviens toujours pas ! Il est complétement l’opposé d’Anthony…. » (tome 1 p 211).

Quand elle parle d’Anthony à Terry :« Un garçon qui te ressemble...ou plutôt, je croyais qu’il te ressemblait, au début...Mais en fait, pas du tout. »(tome 2 p 15) et enfin dans sa lettre à Anthony : « Enfin, un court instant, j’ai trouvé qu ‘il te ressemblait, mais peut-être qu’en réalité, il était tout ton contraire« (tome 2 p 258).

 

Terry est donc très éloigné d’Anthony et de ce fait du prince de la colline. Pourtant, des trois, c’est lui que Candy aimera le plus : « Je l’aime...J’aime Terry. C’était si fort que c’en était presque douloureux » (tome 2 en p 73), « Je l’aime...Je l’aime tellement..Cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Bien sûr, elle avait aimé Anthony aussi. Mais cette fois, ce n’était pas tout à fait le même sentiment » (p 84 )et : « Terence, je t’aime. Je t’aime plus que personne... » (p 117).

 

L’amour enfant de Candy pour le prince des collines et la figure paternelle qu’il représente ensuite, fait penser au complexe d’electre avec en plus la petite fille qui recherche son père dans les hommes de sa vie, comme avec Anthony et la ressemblance physique.

 

Complexe d'Electre identifie ainsi une étape de construction assez classique chez les petites filles entre 3 et 6 ans environ. Derrière ce terme se cache un comportement des filles qui n'ont d'yeux que pour leur père ou une figure paternelle, ici le prince de la colline. Le complexe d’Electre devrait se résoudre lorsque l’adolescente va commencer à chercher ses petits copains, et donc se détacher du père.

 

De manière résumée le complexe d’Electre c’est : au début la fille ne voit presque que la mère, vers 3 ans le père prend la première place jusqu’à l’adolescence. Pour bien résoudre ce complexe, les petits copains vont remplacer peu à peu la place du père.

 

Et on le voit bien ici avec Candy. Petite, elle est très attachée à ses mères, elle s’identifiera à elles adultes en travaillant à la maison Pony et en étant infirmière, connaissances qui faisaient défaut aux sœurs. Puis avec Le prince des collines, Candy rencontre une figure paternelle à côté du père (l’arbre). Et petit à petit, elle va oublier son prince, d’abord avec Anthony, même si la ressemblance est frappante, puis avec Terry qui n’a rien à voir avec l’image du prince des collines.

Pensez que Candy puisse avoir une relation sentimentale avec Albert revient à dire qu’elle n’a pas surpassé le complexe d’Electre. Cela peut arriver certes mais à ce moment-là, la femme adulte aurait un grand besoin de plaire aux hommes, d’être rassurée par ses futurs conjoints, une grande dépendance affective, et la peur de l’abandon. Et je ne trouve pas que Candy soit dans ce cas-là. Elle ne cherche pas à plaire aux hommes, loin de là. C’est une femme plutôt indépendante et qui trace sa vie seule.

 

On voit d’ailleurs qu’elle pense beaucoup au prince petite et quand elle est avec Anthony, pour ne presque plus y penser quand elle est avec Terry.

 

Elle garde en souvenir de cette rencontre la broche d’Albert qu’elle qualifie de porte bonheur.

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A partir de son départ de la maison Pony, alors que Candy est malmenée par Neal et Eliza, le souvenir de son prince lui réchauffe le cœur, et indirectement Albert lui apporte du réconfort. « Au milieu de toutes les épreuves durant les années qui avaient suivies, il lui avait suffi de se souvenir de ce moment pour que le sourire lui revienne naturellement. » (tome 1 p 35). En fait ce réconfort vient de sa propre force.

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De même quand elle pense à Annie qui refuse de la voir. Elle se rappelle que c’est lors de sa lettre de rupture que Candy a rencontré son prince. Là encore, elle cherche le réconfort auprès de son prince.

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Et une fois qu’elle est adoptée, on voit qu’elle porte la broche avec le rosaire de mademoiselle Pony. On a ici pour la première fois l’association du objet de sa mère avec la broche.

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Quand Anthony meurt, Candy repense à son prince. Elle cherche encore du réconfort auprès de son prince.

 

Une fois en Angleterre, suite à la découverte chez ces cousins d’une photo d’Anthony, Candy repense à son prince. Elle qualifie alors le collier de mademoiselle Pony, la broche et la photo d’Anthony de trésors. Ce sont des souvenirs qu’elle chérit.

En Ecosse, elle y pense encore mais uniquement car elle est dans le pays d’origine de son prince. Mais là elle n’a plus besoin de réconfort. Elle est avec Terry, une étape est franchie. Toute la période où elle aime Terry et jusqu’à leur séparation, Candy ne fera mention du prince que lorsqu’elle dira qu’il a été son premier amour.

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Elle ressort ses trésors à Chicago une fois qu’elle est séparée de Terry et qu’Alistair est parti à la guerre. C’est une période difficile pour elle et elle se tourne vers ses souvenirs. Nous avons ici une mise au même niveau de ses mères, d’Albert et d’Anthony.

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Dernière apparition de la broche dans le manga. Candy a remis autour de son cou le collier de mademoiselle Pony et la broche. Et revient l’idée du porte bonheur. Elle vit ici un moment difficile après sa séparation avec Terry.

mOn voit bien que le souvenir du prince n'est là que pour un réconfort et en aucun cas, on n'y voit de sentiments amoureux.

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Commentaires
A
Nagita met au même plan le médaillon et rosaire de mademoiselle Pony. Candy ensemble et ils sont le symbole de la mère (mademoiselle Pony) et du Père (Albert). <br /> <br /> <br /> <br /> Mais ce dont on se rend compte, c'est que c'est surtout Candy seule qui arrive à la résilience. Cela est encore plus vrai dans CCFS, où Albert n'intervient plus pour la consoler à la mort d'Anthony, contrairement au manga et au dessin animé
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C
Tout à fait d'accord avec toi. <br /> <br /> Le médaillon de son enfance, celui qui lui rappelle ce premier amour, devient au fil des années un talisman, à valeur protectrice. Elle y fait appel quand elle est en souffrance, parce que cela lui rappelle les années d'insouciance avant que la vie vienne lui briser le coeur par deux fois. D'ailleurs, le prince devient peu à peu, un grand frère, supplanté par l'arrivée d'un Albert amnésique, qui fournira cette figure fraternelle à Candy. Tout comme la boite à musique d'Alistair, le chapelet de Melle Pony, le médaillon est devenu un porte-bonheur, un soutien moral auquel elle fait appel quand Candy en ressent le besoin. Ces trois objets sont liés dans le coeur de Candy.
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